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Née en 1953, vit et
travaille à Aurillac. J’inclus aussi des insectes et petits animaux séchés, je les relie à mes personnages rêveurs, dans une osmose qui rend hommage au vivant et à tout ce qui fait notre monde. La fragilité des matières m’amène parfois à les protéger sous des globes en verre, le plus souvent d’anciens globes de mariées qui leur donnent une dimension plus sacrée ou bien dans des boîtes vitrées qui laissent apparaître leurs secrets. Le globe apporte aussi une symbolique proche du reliquaire où l’on peut conserver, protéger des choses, reconnaître leur existence. Je m’intéresse à tout ce qui peut témoigner d’un vécu, les objets du passé sont aussi des témoins de vie à travers ceux à qui ils ont appartenu, ils rendent compte de moments de bonheurs ou de traces douloureuses. C’est ce vécu que je récupère. Ces objets ne sont pas en rapport avec la nostalgie du passé mais ils me permettent de refaire vivre des matières vouées à la disparition, de les métamorphoser… Ce travail sur la mémoire des choses, même les plus insignifiantes, me permet de réfléchir sur l’emprise du temps et sur l’harmonie du monde. Mettre le temps en
attente, ralentir son rythme pour percevoir la vie. Ce n’est
pas la mort que je veux mettre en scène mais la vie. Mes
compositions sont vivantes, elles sont dans l’attente de la
transformation, de l’éclosion du rêve,
comme la chrysalide prépare sa transformation en papillon.
Tout renferme une lente vie, même les restes de
l’usure, de l’érosion des
choses. »
Véronique Devignon
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