Née en 1968, vit et travaille dans le Perche Agnieszka Sekita est une artiste peintre née en Pologne. Arrivée en France à l’âge de 21 ans, elle étudie à l’Ecole d’Arts Modernes de Paris où elle obtient le diplôme d’Architecte d’intérieur et de Designer Textile. Elle réalise des collections pour l’ameublement pendant une quinzaine d'années. En 2003 elle commence une activité d’artiste peintre professionnelle. Elle participe à de nombreux salons et marchés d’art en région parisienne, en région centre et en Belgique. Sa technique principale est la peinture à l’huile, et utilise également le pastel gras et l’aquarelle. A cette activité d’artiste peintre, elle ajoute la création d’objets et sculptures en céramique, de vitraux en collaboration avec les Ateliers Loire de Chartres. Elle enseigne également la peinture et la céramique au sein d’une association. Agnieszka Sekita, tout droit venue des contrées lointaines slaves où le folklore a toujours ses lettres de noblesse, nous a d’abord ravis par la luminosité colorée et innocente de ses toiles. Elle nous offre son pays imaginaire aux formes stylisées flirtant avec le symbolique. Le drame de la condition humaine affleure toujours sous le charme d’une poésie champêtre bien personnelle. Puis, aux paysages de caractère naïf de la première période, succède une peinture plus tellurique, à la vitalité souterraine, peuplée de monstres et démons. La ligne de l’horizon fait place à des scènes de premier plan, l’artiste évolue vers une figuration de l’espace clos (rappelons qu’Agnieszka Sekita a une formation d’architecte). La pièce devient le cadre de ses représentations, et la peinture se théâtralise. La « pièce » comme scène de théâtre. Petit à petit, une énergie va investir ses espaces délimités où des personnages mystérieux offrent aux regards leur harmonie de couleurs. Des scènes d’enfance retenues sont restituées sur la toile, teintées d’amusements espiègles, mais, de l’enfance, c’est aussi l’effroi douloureux qui transperce devant la comédie humaine. Frédérique Lefèvre