Magnin Frédéric

Magnin Frédéric

Né en 1949, vit et travaille à Saint Nazaire 44 « J'ai créé et dirigé longtemps une compagnie de théâtre, la Cie "Lichen". Le théâtre est l'art de la symbiose ! Rencontre entre les humains, rencontre entre tous les arts, rencontre de multiples compétences techniques… rencontre et fusion... Dans mon travail plastique, je crois que je continue à chercher ce même plaisir. Mon atelier est souvent en désordre, c'est vrai. Mais, trop bien rangé, les matières, les objets, les couleurs ne se rencontrent pas. Or, précisément, cette cohabitation (entre les objets, les mots, les musiques, les trucs, les bidules…) improbable, fugitive ou permanente, parfois surréaliste est féconde, source d'imagination et m'aide à avancer. Toutes les formes m’attirent : peinture (huile, acrylique, gouache) sur bois, toile...dessin, sculpture bois carton, métal, objets de récupération, collages, installations, abstrait, figuratif, éphémère ou bronze... Les chemins se croisent, les formes s'enrichissent mutuellement. Ne croyez pas ceux qui vous parlent de matériaux nobles, ça n'existe pas. La peinture à l'huile et la toile de lin ne valent pas mieux que la gouache et le carton. C'est la part artistique du travail qui confère la "noblesse", qui donne du prix. Tout sujet, tout support... J'aime faire feu de tout bois. J'écris, beaucoup, depuis toujours... théâtre, contes, poésie. Il arrive donc souvent que mon travail plastique s'inspire de mots, de textes, d'histoires, de mythologies ou de quotidien. L'art est un jeu, un grand jeu dont on réinvente une partie des règles à chaque fois. Le jeu peut être très sérieux, il peut engager une vie entière, il peut être dangereux ou heureux. Il oblige à garder les yeux ouverts. » Pour cette expo 32, je présente 3 séries : 1 - Des dessins, petits formats : un fond noir qui n’est pas de nuit, plutôt un théâtre ou glissent des personnages arrivés là par hasard, pris en flagrant délit d’exister. Je vois les humains comme ça : mal foutus, pas finis, cruels ou attendrissants, ayant rarement les pieds sur terre. 2 - Je disposais d’une grande quantité de découpes de bois aléatoires lorsque j’ai lu le livre d’Alain Dalmasio : « Les furtifs ». Il était question de petits êtres qui vivent dans une autre dimension, à fleur de réalité et que les hommes tentent de capturer. Invisibles, insaisissables, libres et joyeux. Ces êtres, je les ai tout de suite adoptés. Mes petites découpes de bois étaient, pour eux les meilleures cachettes. 3 - Sur les mêmes découpes, j’ai réalisé une série à l’huile, inspirée de Jérôme Bosch ; je l’ai appelée l’arrière monde.