ZACHERL Johannes

ZACHERL Johannes

Né en 1966 en Allemagne, depuis 2014 réside en Charente Maritime. ZACHERL tire sa force expressive de son parcours multiculturel et extériorise ses émotions sur la toile à travers son geste puissant. Il a réalisé une centaine d’expositions à tavers l’Europe et aus USA. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques et privées … Sa façon de peindre fait de la création de chaque toile une véritable expérience visuelle et artistique. Préférant les grands formats qui lui permettent une liberté de geste et de mouvement plus évident, il arrive à transmettre, à travers ses œuvres, l’énergie et la force qui l’animent. Autant que le résultat l’action de la création est une performance en elle-même, l’occasion d’assister à la véritable naissance d’une œuvre et à l’éclosion progressive de l’artiste. À propos des séries noires dont une partie est présentée au Hang-Art Lampedusa...la Méditerranée remplie de corps en naufrage, la Syrie, les Kurdes…...le drame de la migration, l’éternel désastre de la guerre … et ce depuis la nuit des temps. Lors d'un séjour à l’hôpital, sous l’emprise de la morphine, des images m’envahissaient, m’obsédaient, se superposaient les unes sur les autres, jusqu’à former de grandes visions dévastées qui dansaient au-dessus de mon corps alité. De retour à l’atelier et de nouveau capable de tenir debout, j'ai commencé à tracer sur des grandes toiles de lin : le noir sur le blanc. Calmement, comme pour me libérer de mes cauchemars, ce mélange d'images apparaissait sur la toile comme des superpositions d’émotions, inspiré des désastres de la guerre de Goya et de l'imagerie de la presse internationale actuelle. Nulle part je n’ai eu l'intention de me mesurer à ce grand artiste, ni d'interpréter ses gravures. J'ai dessiné, ou plutôt j'ai peint en noir et en blanc, deux toiles de grand format où dans mon incompréhension et désarroi, je réunissais ces personnages goyesques avec des autoportraits et des portraits d’hommes et femmes de toutes origines. Des réfugiés, des migrants, mais surtout des exilés. Calmement j'ai voulu traiter chaque personne avec respect et avec dignité. Et même avec amour. Deux toiles 2m x 1,50 m constituées de détails … Puis l'idée de prendre ces toiles comme nouveau point de départ s’est développée. Et cette fois, avec du recul, consciemment, dans le but de créer une image picturale par elle-même, … Alors la réinterprétation des détails de ces deux toiles devient l’œuvre même, comme une planche de gravure avec laquelle on fait des multiples, agrandie et imprimée sur papier ou sur bâche, numérotée et signée. Des témoins. Johannes Zacherl, sept.2017