Nés en 1960 et 1968, à Paris. Vivent et travaillent dans le Cantal. Après une dizaine d’années de nomadisme entre Paris et diverses villes de province, Ghyslaine et Sylvain STAËLENS décident de changer complètement de vie après un séjour de deux mois dans un hameau d’Auvergne. En 1997, ils franchissent le pas et s’installent à la campagne. La maison est rustique, le confort précaire mais le désir de créer est tel que nos deux autodidactes vont immédiatement faire preuve d’un talent rare. Comme tous les peintres et sculpteurs, ils savent observer. Cette région volcanique va leur donner tous les matériaux dont ils ont besoin pour la réalisation de leurs sculptures, bas-reliefs, masques, poupées, figurines, totems, crucifix …. Leur regard d’artistes est tellement aiguisé que les bois flottés, racines, métaux rouillés deviennent des éléments indispensables à leur œuvre, les terres, les roches volcaniques broyées, rouillées, oxydées exacerbant un vieillissement, créent l’illusion totale de vestiges archéologiques primitifs ayant servi à des rituels païens d’un autre âge. Rapidement, ils trouvent leur propre technique et leur propre écriture, ils font preuve d’une grande maturité créatrice comme si pendant ces années parisiennes, ils s’étaient préparés à leur vie de créateurs actuels. Luis MARCEL Il est rarissime de rencontrer deux êtres comme « les Staëlens » qui, depuis les premiers moments de leur création commencent ensemble chaque sculpture ; savent que, si en cours de route, ils ont des propositions différentes relançant son évolution, ils arriveront immanquablement à une vision unique des possibles variantes : et avanceront à l’unisson jusqu’à son terme… Même osmose avec le milieu ambiant, pour ce couple établi au milieu des pierres volcaniques, à l’ombre des croix et calvaires noirs qui jalonnent la région d’Auvergne où ils sont implantés. En effet, quel que soit le thème abordé dans leurs sculptures, l’ensemble est constitué de bois, de pierres, de métaux… recouverts de sable très fin qui leur donne l’aspect ferrugineux et brûlé des rocs avoisinants. Les nuances de ces couleurs rouillées, qui mêlent minéral et végétal, sont apportées par des pigments, teintures, peintures, … Comment ne pas comprendre, alors, dans cette façon bien à eux de s’affirmer en autarcie, qu’il est indispensable aux deux protagonistes d’être en parfaite harmonie, de savoir qu’ils ne sont jamais « seuls ». Et conclure de cette démarche si particulière, qu’ils ne sont pas non plus « un » et « un » qui feraient deux. Qu’ils sont bien deux qui ne font qu’un ! Extraits d’un texte de Jeanine Rivais écrit en octobre 2007 Les Staëlens ont exposé au Hang-art en 2008. Quatre de leurs œuvres figurent dans la collection.