CHAPELIERE Patrick

CHAPELIERE Patrick

Patrick Chapelière est né le 3 juin 1953 à Champfrémont en Mayenne. Il quitte l’école à l’âge de 14 ans pour travailler dans la pâtisserie. Il sera ensuite employé dans un foyer protégé. Aujourd’hui, il vit à Alençon, et travaille dans une entreprise de conditionnement de C.D. C’est au cours d’une longue période de chômage qu’il commence à peindre. Les thèmes principaux de cette période sont : la nature, les animaux, les fleurs. La couleur rose est omni présente dans ses travaux. Il utilise comme support le carton, mais aussi les murs intérieurs de sa maison … Plus récemment, Patrick Chapelière s’est mis au dessin : crayons de couleur sur carton. Pour donner formes et volumes à ses dessins, il s’est inventé une technique très personnelle : à l’aide d’une pointe d’acier (stylo bic vide), il grave légèrement son support cartonné. Son univers est peuplé d’animaux fantastiques, de paysages bucoliques, d’architectures imaginaires (châteaux, églises)… Patrick Chapelière peint et dessine pour lui même, pour son plaisir. Il développe une œuvre inventive, avec une grande sensibilité. Ses créations pourraient se rapprocher de l’Art Naïf, mais ce label est tellement galvaudé qu’il en a perdu son âme. Alors disons que Patrick Chapelière dessine et peint naïvement. Michel Leroux Patrick Chapelière. D’abord la transparence de ses yeux bleus si clairs. Tournés vers son monde à lui, celui qui décore aussi les murs intérieurs de la maison. Patrick ne parle pas plus qu’il ne faut, il peint, que dire de plus ? Sans goût, il est allé à l’école jusqu’à 14ans. Il préférait partir seul rôder dans la campagne. Dessinait-il ? Pas plus que les feuilles mortes imposées par le maître. Un apprentissage de pâtissier puis du travail à droite, à gauche, dans tous les métiers de l’alimentaire. Même aux abattoirs. C’est très dur comme expérience. La maladie arrive, l’inactivité, le chômage longtemps. Patrick a 50 ans. Un jour, juste » pour ne pas rester sans rien faire », il prend une feuille de papier, crayonne, 1er dessin, puis 2ème, il y prend goût, il montre à un ami qui lui fait connaître Joël Lorand, artiste qui n’habite pas loin et qui s’intéresse à son travail. C’est le début d’une aventure inattendue en premier lieu pour lui-même. Une production impressionnante réalisée en juste 10ans. « Quand je commence, non , je ne sais pas ce qui va arriver. Ça vient tout seul, c’est comme ça. » « et quand j’ai fini un tableau, je me demande toujours si c’est moi qui l’ai fait. » Des fleurs, des centaines de fleurs rondes couleurs pastel, roses surtout, les mêmes toujours, attachées au même arbre, pendant plusieurs années. Parfois des fonds de tapisseries de maisons d’autrefois. Elles sont cachées, toutes ces premières œuvres le long des armoires, des buffets, elles ont pris la poussière. Patrick dit souvent : « Ca, ça ne vaut rien. » Il préfère sa production plus récente, avec des animaux de rêves, des châteaux fantastiques, des églises éclatantes de couleur. Il expérimente des outils différents, c’est plus élaboré. Il peint tous les soirs après dîner, sur la table de la salle. Son monde de rêve, d’imaginaire, de douceur. Il nous l’offre sans d’autres mots que ses éclatantes harmonies de couleurs. Joëlle Flahault 2013