Né en 1964, vit à Varades – 44 – « J’ai toujours « bricolé » artistiquement pour mon plaisir personnel n’ayant aucune formation artistique. J’ai expérimenté le dessin au crayon, au fusain, à la plume, la peinture à l’huile, les collages ….Et puis un jour, que je réalisais des travaux dans la chambre de mes enfants, j’ai joué avec les restes des enduits, les chutes de bois. J’ai ajouté de la peinture acrylique, de la cire… J’avais trouvé mon matériau. J’ai créé dans un premier temps beaucoup de têtes pour éprouver ces enduits et mesurer l’importance du relief que je pouvais donner. Depuis, j’utilise cette technique tout en essayant de travailler de plus en plus sur la composition de mes toiles. » Ph.FOUGERE ou l’ ART PROXIMATIF. « La peinture n’est arrivée que tardivement dans ma vie. Cette « non nécessité originelle » me permet d’envisager ma peinture de façon expérimentale et ludique… Elle est le reflet d’une recherche intime et originale qui interroge la Forme (à travers des supports variés, l’emploi exclusif d’enduits, l’utilisation de différents types de peintures, colorants, pigments.. .) et le Fond (choix de sujets souvent sombres traités de façon décalée). C’est sous le terme d’ART PROXIMATIF que je qualifierais ma pratique picturale, mon objectif étant de proposer aux spectateurs de mes œuvres d’entrer dans ma Z.P.I. (Zone Proximale d’Intimité) , de donner à voir un « art singulier », authentique, décalé et interrogateur en utilisant des techniques non formatées (d’où le terme d’approximatif) sans tenir compte des normes et des codes de l’art actuel… En ces temps troubles et troublés, ma dynamique de création est soumise à cette spontanéité nécessaire ainsi qu’au slogan : « Gravité Zéro » brandit comme un étendard. Mes propositions artistiques se veulent un antidote à la morosité ambiante. Technique ludique, titres sarcastiques, graphismes ésotériques, sujets énigmatiques…tout cela au service d’une esthétique Néo-Ethnique… Le terme d’ « Art Proximatif », que j’ai choisi pour qualifier ma peinture, reflète ce double aspect un « presque art », un art en devenir, un art en renouvellement perpétuel, mais aussi un art qui s’interroge et qui interroge le monde autour de lui, un art qui s’intéresse à l’actualité, aux évènements qui surviennent dans les pays les plus éloignés, un art qui s’intéresse aux gens, un art de proximité. À l’origine, mes tableaux sont conçus comme l’incipit d’un roman, comme des débuts d’histoires fantasmagoriques, de légendes urbaines allégoriques, de récits historiques anachroniques, de fables animalières fantastiques, un polaroïd d’une situation dont on ne sait ni la source, ni le devenir. Ainsi le spectateur d’un coup d’œil peut appréhender la scène qui se déroule sous ses yeux, mais aussi s’il le souhaite, en devenir le démiurge en imaginant l’Avant et l’Après. Il est invité à « écrire » sa propre histoire en laissant cours à son interprétation personnelle. Si cette alchimie opère entre mes œuvres et le spectateur alors le pari est gagné et l’expérience peut se poursuivre… « Philippe Fougère