JO99

JO99

Né en 1974, vit et travaille en 49, au Plessis Macé. « Je fais de la peinture, de l’illustration, de la bande dessinée et un peu de vidéo, j’aime me frotter à tout. Au début, je signais Jo avec l’année de création, mais des Jo, il y en a beaucoup. Je cherchais à me différencier, je me suis arrêté à 99 pour le côté soldes. Je dessine depuis toujours, dès la maternelle, on me disait que je dessinais bien. Dès que j’ai appris à lire, j’ai essayé de faire des bandes dessinées. Je mélangeais dans la même histoire les Schtoumpfs, Lucky Luke et Tintin. Je n’arrête pas de dessiner, ça m’est indispensable. Quand j’ai eu des boulots alimentaires, je n’allais pas bien parce que je n’avais pas le temps de dessiner. Je n’ai pas vraiment d’influences artistiques, je pioche partout, aussi bien dans la BD que dans l’art primitif ou le cinéma. Je voyage sur toute la planète, je ne m’interdis rien. On me classe dans l’art singulier ou la figuration libre. Moi, je ne me classe pas, je laisse faire les autres. Pour ma peinture, j’utilise souvent des grosses couleurs joyeuses qui font penser à des jouets d’enfants, mais ces couleurs s’assombrissent avec les sujets et les couches successives. J’aimerais que les regardeurs rentrent dans le tableau et farfouillent dans les détails. Je fonctionne par séries, j’ai une idée de départ et après je me laisse aller, c’est mon inconscient qui prend le relai.» « J'ai toujours aimé l'univers du jeu. Lorsque j'avais 20 ans je réalisais des bandes dessinées humoristiques auto-produites et interactives : des livres dont vous êtes le héros. Bien des années plus tard, je me suis penché sur les logiciels en lignes pour réaliser de petits jeux vidéos. J'ai appris à coder seul en suivant des tutoriels gratuits sur internet. Je ne comprenais pas ce que je faisais mais ça fonctionnait. J'ai ainsi pu réaliser des jeux gratuits disponibles en ligne sur les ordinateurs. Je peux ainsi toucher à l'animation et à l’interactivité. Le son est réalisé par un ami virtuel, le dénommé Kronsilds que je n'ai encore à ce jour jamais rencontré dans le monde réel. Mes jeux se distinguent de la masse avant tout par mon graphisme. La plupart des jeux ont un design très épurés réalisés à l'ordinateur. Mes dessins à moi sont tout d'abord réalisés à la plume et mon univers est très chargé. J’essaie de raconter de petites histoires. Ce doit être sans parole pour être compris de tous, il doit y avoir des objets à trouver et à assembler et des énigmes à résoudre grâce à quelques indices. A travers le scénario, j’essaie d'y distiller de petits messages. Une héroïne belle sans être "bimbo", pas de mort ni de violence par exemple. Novice dans ce milieu, j'ai été très surpris que mes jeux rencontrent un certain succès. Certains ont presque un million de vues et on y joue presque partout sur la planète. J'ai ainsi eu un retour sur mon travail inattendu, de l’Asie à la Russie, de l’Amérique à l’Afrique du Nord ... Je pense que venu de la bande dessinée, je touche un public populaire qui se prête tout à fait aux jeux. La presse s'en est aussi fait l'écho. Mon dernier jeu m'a demandé plus de 3 mois de travail. J'ai eu plusieurs propositions de rachat ou de publicité que j'ai toutes refusées jusqu'à maintenant. »