VISSER Gérard

VISSER Gérard

Né en 1946 en Hollande, vit et travaille à Lyon BTS de fabrication Mécanique. Pratique le dessin depuis l’âge de 12 ans. Plusieurs séjours aux USA, réalisation de courts métrages, travaille dans un cinéma Art et Essai. De 1978 à 1998, tient un restaurant, lieu d’expositions. Peint la nuit après le service. Construit sa première machine en 1994. Anime différents ateliers en milieu scolaire puis de 2006 à 2008, devient artiste à l’hôpital, auprès d’enfants atteints de cancer à Lyon puis Houston. Expose régulièrement ses machines dans des lieux ouverts : cafés, restaurants mais aussi différentes devantures de magasins. Bien sûr, il essaie de les vendre mais souvent il les loue à la journée. Gérard Visser est un sensible créateur de sourires. Il détourne des objets ordinaires pour nous livrer une œuvre pleine d’émotion. Ces objets abandonnés après usage sont maintenant installés au devant de la scène pour raconter leur histoire. Derrière la musique de l’engrenage, sommes-nous capables d’entendre leur langue? … Visser garde les yeux ouverts, il puise ses sujets dans la vie de tous les jours qu’ils soient comiques, dramatiques ou tragiques. Ci-après, quelques extraits de propos tenus par Gérard Visser en réponse à des questions de Jeanine Rivais lors de la BHN de Lyon 2011 : « En mettant en scène ces matériaux mis au rebut, je parle de notre époque, je me sens en osmose avec elle… Mes machines sont lentes, elles fonctionnent avec de petits moteurs, elles prennent le temps d’être… Il y a une vingtaine d’années, il m’arrivait de peindre mes chaussures et je continue encore en les installant souvent au premier rang dans mes mises en scène… Il faut peu de choses pour rendre presque humaine une chaussure…j’essaie de lui donner un peu de noblesse… Les chaussures, on n’y pense que quand elles font mal… Il vaut mieux tirer la langue que tirer au fusil… La plume que j’utilise parfois dans mes machines est un élément formidable, elle amplifie le mouvement et résiste très bien aux frottements que je lui fais subir…Je travaille par périodes, j’ai eu une période valise de voyage, puis… J’aime bien utiliser des couleurs vives qui ne sont pas forcément faites pour aller ensemble, j’obtiens parfois des effets détonants et cela me plait… Quand les machines fonctionnent, cela semble simple, mais parfois j’ai vraiment du mal à trouver le bon mouvement, le bon rythme, le bon éclairage… »