Née en 1974, à Paray-le-Monial, en Bourgogne. Vit au Loroux-Bottereau (44). Photographe et réalisatrice indépendante depuis 2004. Issue d’une famille d’ouvriers. Pas de livres à la maison, pas d’artistes dans l’entourage. Envie de découvrir le monde… Début de collège, j’annonce à mes parents que je veux faire l’école des Beaux-Arts. Impensable, pas les moyens, pas concret. C’est grâce aux encouragements d’un professeur de dessin au collège que je m’accroche à ce rêve. Et avec l’aide de mon compagnon de l’époque, mon rêve a pu devenir réalité quelques années plus tard. Dès la seconde année, j’ai troqué mes pinceaux pour un appareil photo et la caméra. J’aime les belles images, mais j’aime aussi la photographie ou le film car ils me permettent de découvrir le monde et de rencontrer des gens très différents. Aux Beaux-Arts, j’ai travaillé sur les gens de la rue et les Roms. Plus tard, j’ai réalisé : - un multimédia intitulé « Zanskar, petit Tibet ». - un film documentaire intitulé « Muleha et l’esprit des Anciens », co-écrit avec Jean-Marie Rahard, mon époux. Film autour d’une famille amérindienne de la Guyane du groupe des Wayana. - un projet avorté de film documentaire autour de jeunes en situation de lourds handicaps physiques. Aventure magnifique autant que douloureuse. Entre-temps, pour vivre, des photos de commandes institutionnelles et d’entreprises. Depuis 1 an, j’ai ouvert mon activité aux particuliers et j’aime photographier les femmes dans de beaux écrins de nature. Cet hiver 2019, dans le cadre de la grande exposition « Amazonie » au Château des Ducs de Bretagne de Nantes, j’ai exposé ces photographies en noir et blanc, tirées sur bâches, au Jardin des Plantes de Nantes. Ces photos argentiques ont été prises lors d’un temps fort du tournage de notre film documentaire Muleha et l’esprit des Anciens, une expédition sur les traces des ancêtres Wayana. Ce voyage nous a mené jusqu’à Mamilihpan, un piton rocheux situé à l’extrême sud-ouest de la Guyane, au nord des Tumuc-Humac. Par le biais de cette exposition, je souhaite valoriser la culture des Wayana et leurs savoirs ancestraux. La forêt amazonienne est menacée mais les Wayana le sont encore davantage. Pourtant, les Amérindiens, dotés d’une puissante intelligence naturaliste, sont les meilleurs gardiens de notre patrimoine commun : la forêt amazonienne. Finalement, mon travail personnel se situe entre la photographie documentaire, sociale et humaniste. Je ne me pose pas trop de questions, je fais d’abord avec le cœur. Et si mes images peuvent valoriser les minorités souvent oubliées, alors je suis contente.