Née en 1962, vit et travaille à Villevêque 49 « Artiste autodidacte, je ne suis passée par aucune école d’art. Je me souviens avoir toujours dessiné, pas plus que ça. Le temps passe ... L’Art devient plus important en 2005 quand je m’inscris à un atelier d’Art Plastiques. Ma première expo se fait en 2007. Mon activité d’artiste regroupe plusieurs passions : le dessin, la peinture, la sculpture et la création. Je peins suivant mon état d’âme, joie, tristesse, colère, mort… Les formes informes, les visages déformés flottant dans l’ombre. Ces regards qui surgissent de la nuit, ces têtes qui s’effacent et deviennent une présence. La peinture donne un sens à ma vie, elle doit troubler, déranger, s’opposer aux idées reçues bouleverser la pensée pour ne pas rester dans l’indifférence. Quotidiennement submergées d’images morbides, le dessin me permet d’exprimer toutes les choses qui me sont insupportables et de le crier sur la toile : visages, personnages ravagés par la tourmente, angoisse, mal être... J’utilise tous supports à portée : toiles, cartons, bois… La création autre est également très importante pour moi, elle me permet de rentrer dans un autre univers. Mes créations sont basées principalement sur le recyclage de matériaux de récupération et le détournement d’objets ce qui est une façon ludique de transformer nos déchets : papier, cartons, cartons d’emballage, boites de conserve, bouchons, capsules de bières, chutes de tissus, ardoises, .... puis laisser aller son imagination suivant les matériaux en sculptures, dessins ou bijoux, Voilà mon univers » Dominique Fossey promène un regard clair et indulgent sur le monde. Elle aime se laisser guider, être instinctive. Ses personnages expriment l’étonnement, l’incrédulité. C’est ce qui fait leur expressivité. Bouches ouvertes et toutes dents dehors, ils nous montrent un effroi face au monde. Le trait distendu, les couleurs grises rehaussées de rouge, les yeux agrandies, décalés, accentuent cet effet. On ne passe pas à côté sans être alpagué. Ils nous appellent, nous interpellent et nous invitent à entrer dans une sarabande endiablée dont, c’est certain, nous ne sortirons pas intacts. Lucien Ruimy, directeur du festival Puls’Art au Mans