Mazereau Sylvie

Mazereau Sylvie

Née en 1963, vit et travaille dans l’Orne Elle enseigne les Arts Plastiques en lycée, après Paris, elle décide de s’installer dans le Perche pour se consacrer à sa passion artistique et à la pratique de l’équitation. Au début, elle s’attache à ne pas créer de distance entre ces deux univers. Elle est d’ailleurs reconnue pour ses peintures équestres mais elle choisit de s’en éloigner au profit d’autres sujets. Peintre et sculpteur, elle aime associer à sa peinture d’autres matériaux. Elle aime les enluminures du Moyen Age, l’art rupestre, les primitifs italiens. Elle admire les peintres du début du XXème siècle : Klee, Klimt, Matisse, Ernst, Hundertwasser. Elle aime aussi les jeux de matières et les recherches à la limite entre figuration et abstraction. Mais comment faire la synthèse quand on connait autant son histoire de l’art et qu’on se plait tant au milieu des styles et des artistes ? Plutôt que de se sentir découragée devant l’étendue de ce qui avait déjà été fait, Sylvie s’est attelée à la tâche. Elle a plongé les mains dans la matière, avec un plaisir tout enfantin, et s’est laissé surprendre. « Chaque série est l’occasion de nouvelles expérimentations sur les matériaux(…) » L’important, dit-elle, est d’être dans la « jubilation de créer ». Aujourd’hui, elle est prise par une envie d’explorer une autre dimension de la peinture et notamment sa capacité à faire passer un message. La fonte des neiges ou l’avancée du désert sont deux thèmes qui lui tiennent à cœur. « Fuir l’anecdotique pour être dans l’universalité », tel est son credo. Extraits d’un article de Stéphanie Portal pour la revue : Plaisirs de peindre, 2016 « Les réalisations que je mène depuis cinq ou six ans marquent une orientation nouvelle de mon travail, motivée par les changements climatiques et l’urgence de changer nos comportements pour essayer d’enrayer le processus de réchauffement qui aujourd’hui s’affole. Après avoir pendant longtemps voulu montrer la beauté du monde qui nous entoure, je me suis donc engagée dans un travail qui tente d’alerter sur ce danger majeur pour l’humanité qui fait preuve encore une fois de son incapacité à s’entendre. C’est le sens de ces tours de Babel que les hommes vont construire pour essayer d’échapper à la montée des eaux, c’est aussi le sens de ces planètes qui continueront sans nous… »