Née en 1974 à Quimper, Alexandra Duprez vit et travaille à Douarnenez depuis de longues années. Lors d'un séjour d'un an en Australie à 17 ans, elle découvre la peinture aborigène et commence elle-même à peindre. A son retour, elle suit les cours de l'Ecole des Beaux-Arts de Quimper. Depuis 1998, Alexandra Duprez expose régulièrement. « La figure humaine est au centre de mon travail, une figure humaine en interaction avec des éléments d’ordres divers - animal, végétal … Ces rapprochements - oppositions, ces juxtapositions et ces effacements mettent en scène un nombre limité de « lambeaux d’images », que je re-visite à chaque tableau et que je complète, d’année en année. Jumeaux, chevelures, cabanes, main gauche- main droite, ombres, ondes… Progressivement depuis quinze ans , il m’est apparu que je prenais à mon compte des choses enfouies, oubliées parfois, de l‘histoire des images, et de mon histoire sans doute aussi… La dimension poétique d’un tableau ne m’apparait, éventuellement, qu’après coup, Dans le chantier des couleurs et des lignes, les association visuelles et le travail pictural proprement dit, retiennent toute mon attention... » AD Tout commence où tout finit… Les lignes colorées sont aussi intrigantes, elles riment avec l’infini, elles serpentent pour se perdre, délimitent deux ou trois côtés de l’image ou relient l’inconcevable. Elles brodent magnifiquement la robe blanche de la jument très digne ; jeu plastique ou apparat romantique déconcertant ? Un esprit tragi-comique ressort du naturel de ces compositions aberrantes. A. Duprez crée des petits scandales logiques avec une grande rigeur. L’homme a pris place au sein de ce bestiaire insolite et n’est pas dépaysé ; sans véritable identité, il a des gestes dénaturants en sym biose avec objets et animaux… Les peintures et les dessins d’A. Duprez rafraichissent l’espace. Vous êtes sous le charme, une sorte de grâce. Méfiez-vous, il y a de la diablerie sous cette poétique. Extraits d’un texte de Marie Vitoux paru dans Artension no 27 L’ œuvre de A. Duprez s’inscrit dans la lignée des couturiers de l’âme dévidant le fil de leur imagination à la recherche de personnages secrets. Ces étranges, ces insaisissables vêtements patiemment tissés portent en eux le mystère des corps qui les habitent ou ne les habitent pas. Vides, ils interpellent encore plus le regard du spectateur. Et s’ils n’étaient que l’envers du décor ? C’est tout le questionnement sur le silence des images… Extraits d’un texte de Colette Bertot paru dans L’écho de Bruxelles