DUPRILOT Hubert

DUPRILOT Hubert

Né en 1975 à Tours, vit et travaille à Rouen. Hubert Duprilot occupe une place singulière dans la peinture, entre art brut et expressionnisme. Une recherche sans limites pour offrir une œuvre à part, qui laisse immanquablement une trace forte dans l’esprit du spectateur. Sa représentation de l’humanité très remarquée fait montre d’une grande sensibilité, d’un besoin viscéral de peindre. Les couleurs, les sujets graves, mythologiques ou plus « légers » traduisent les rapports de l’homme avec sa condition. Sa démarche l’inscrit dans un sillon prestigieux qu’empruntèrent jadis Zoran Music ou Giacometti. Jean-Henri Maisonneuve (Brigade Contemporaine) Hubert Duprilot passe du dessin à la peinture, met de la colle, prend un morceau de carton, un peu d’encre... Et les idées sont là, qui pressent les gestes, les images arrivent qui en appellent d’autres. Est-ce que ça existe d’avoir trop de talent ? Si oui, peut-être que c’est ce qui arrive à Hubert Duprilot. Après pas mal d’années de travail régulier, l’artiste rebondit sans cesse vers d’autres choses, se renouvelant toujours. Il excelle dans sa capacité à mettre en scène couleurs et matières, proposant un éventail de techniques qu’il met cependant au service d’une quête de sens. Ses pseudos planches anatomiques où les croquis se partagent le territoire avec l’écriture, les taches et les coulures savamment orchestrées, sont pour l’oeil et l’intellect, un régal d’invention et nous démontrent que l’art n’a pas fini d’être innovant. Du moins tant qu’il y aura Hubert Duprilot ! Fred Noiret(Espace Éqart) Animé par une nécessité absolue de peindre, perméable à son environnement, Hubert Duprilot donne vie à des portraits dérangeants, qui témoignent d’une observation pénétrante. De même qu’il met en scène le couple dans la fusion et la dissociation, la rencontre et la solitude, la joie et la tristesse, force et fragilité sont intimement mêlées dans ses œuvres. En 2004, il réalise au crayon d’écrasantes fresques architecturées, orchestrées où l’on glisse d’un plan à un autre avec le sentiment que l’on va se perdre dans un monde compartimenté, pollué. L’être humain y est isolé, tortionnaire ou torturé. C’est une profusion d’images et d’informations jusqu’à saturer, jusqu’à vouloir sortir de ce chaos organisé. Ses dernières œuvres d’une facture plus épurée, représentent l’humain morcelé, désarticulé. Ici, il ne s’agit plus d’embrasser un ensemble ni d’empoigner le monde. Le peintre focalise l’attention sur des éléments épars qui entrent en résonance par le jeu de la composition, de l’équilibre et de la couleur. Quelle que soit la technique qu’il utilise, l’expression d’Hubert Duprilot nous marque puissamment et subtilement de son empreinte. JLG – mars 2005