Née en 1973 en banlieue parisienne, de parents espagnols. Enfance entre la France et Santander en Espagne. C’est à partir de 1987, suite à la dépression de son père que Sonia Perez dite SOSO commence à bâtir son univers fait de dessins automatiques à l’encre. Les couleurs arrivent plus tard à travers ses tableaux jouets dont elle remplit sa maison. En 1997, la découverte de la collection d'Art hors les Normes de la Fabuloserie et sa rencontre avec Raymond Reynaud, artiste singulier, à Sénas, l'encouragent à exposer avec les Singuliers. En 2002 et 2003, c’est à Roquevaire et à Praz sur Arly qu’elle participe à ses premières expositions. Actuellement, elle vit et travaille à La Montagne 44. « Fuir la perspective, le calculé, se demander comment tout cela tient debout...Chercher dans la spontanéité du trait de nouvelles naissances langagières primitives. Attachée aux mondes enfantins et aux arts populaires, je vis dans la couleur des mots des papiers et tissus défraîchis par le temps. Naissent alors des petits récits de rêves éveillés aux mailles serrées ou déliées, aux écritures fines et cruelles. Dessins cousus mains, collages, précieux bricolage poétique pour une mise en scène de l'intime...entre poésie du quotidien, désordre intérieur et mémoires fabricotées ». « Piquer l'aiguille dans le tissu, dans le papier est pour moi un moyen de tracer l'écoulement du temps mais aussi de me lier encore plus à la matière ...ne pas perdre le fil dune pensée. Rêves d'endormie, rêves d'éveillée. Je fouille mes rêves et recompose ainsi les mailles de ces histoires floues avec mes crayons blancs, craies, encres blanches et vieux papiers, parfois surgit la couleur...Les mots sont omniprésents. La musique, le réel et l'imaginaire se confondent ». « Urgence à raconter l'intérieur des choses. Mise en scène de l'intime. Panthéon cubain réinventé...Je suis une "Marcovaldo", une " Palomar", une "Sonietchka", une "révoltée du merveilleux"...J'aime l'univers de Raymond Reynaud, les films d'Agnes varda, les oeuvres de Paul Klee, le chocolat chaud et épais. J'aime les chats, les pendules sans aiguilles et les choses à paillettes, j'aime contempler, m'assoupir et me réveiller, j'admire le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé… Je déteste les salles d'attente... » « Parfois je me demande comment tout cela tient debout, toutes ces histoires improbables ou certains mots résonnent, ou le papier côtoie le bout de tissu cousu, ou le crayon frôle le bouton …Redoutant la perspective, mes dessins offrent un dialogue foisonnant entre des pensées, des émotions, des états d’âme. « Mon trait cherche dans les plis du geste immédiat: l’essentiel… J’invite alors le spectateur à le dénicher derrière l’anecdote et le superflu. Pour moi un dessin se doit d’être libre, indiscipliné, c’est comme un petit miracle qui libère mon esprit, mes humeurs grises, fixe mes bonheurs…En fait, c’est un excellent lieu pour se laver les yeux… » Collage de textes de Sonia Perez