GUÉGAN Denis

GUÉGAN Denis

Vit et travaille à Carhaix en Bretagne « Je suis né le 17 avril 1959 à Brest dans un milieu ouvrier. J’ai un niveau CAP ajusteur. Après l’armée, j’ai travaillé pour la Poste, j’ai été facteur de 1980 à 2014. J’ai commencé à peindre sur les enveloppes en 2002, grâce à Michel Julliard rencontré au centre de tri. Puis j’ai réalisé quelques carnets et tenté quelques peintures sur toile. À la fin 2016, j’ai commencé à peindre sur des cartons de calendrier, ajoutant différentes matières : coquilles d’œufs, graines… le tout collé avec de la colle à bois. Premières expos en 2018 : médiathèque de Rostronen, Musée des Arts Buissonniers à Saint Sever, à Hénon, à Lamballe, à Rosporden. Les formats se sont agrandis mais la démarche reste la même : je réalise le cadre, je dessine la tête, le corps, puis vient le collage des matières. Quand je commence une peinture, je n’ai qu’une vague idée, ça se construit progressivement. J’aime lire, voir des expos, je n’ai aucune formation artistique, je suis vraiment autodidacte, les cours de dessin dans le cadre scolaire n’ont eu vraiment aucun impact. L’inspiration me vient de l’observation de la nature, de tout ce qui fait l’étoffe de nos rêves. Merci aux poules, à tous ceux qui m’apportent des graines. Il y a du déchet recyclé dans ma peinture : faire avec ce qui reste, quelque chose de nouveau. » Carhaix le 26/08/19 Quelques textes tirés des carnets de Denis Guégan : Fixer le mouvement n’empêche pas le temps de passer. S’oublier, ouvrir les fenêtres, laisser passer les courants d’air. Chaque mot pesé peut paraître lourd. Ouvrir portes et fenêtres, laisser entrer l’air et dire bonjour. Dominer par les jours gris, je me suis pincé pour me sentir en vie. Quand il y a de l’envie, il y a de la vie. Avec les couleurs, le voyage continue. Rien n’est pensé à l’avance, ça se construit comme un puzzle ; à la différence qu’il faut inventer les pièces. À trop expliquer les peintures, ne risque-t-on pas de limiter la part de rêve de celui qui regarde ? Il n’est pas déconseillé de se retrouver en paix avec soi-même ; le monde y gagnerait. Ce peuple-là n’a pas de chef, n’a pas de drapeau, n’a pas de frontières. Il se promène, vaque à ses occupations, respire comme il peut.