Né en 1981, travaille à Centrale 7, collectif d’artistes installé dans un ancien site industriel à Segré depuis 2015. Graphiste et illustrateur Christophe Forget s’est inventé un étrange univers peuplé de têtes, de monstres aux attributs humains et animaux mélangés. Pour lui, la création est un lieu d’expérimentation de techniques, de textures et de couleurs. « Mon travail pictural procède de l’effacement. Je cherche la lumière pour mieux révéler les ombres et les formes. » Ses peintures hypnotisent et plongent dans un monde situé entre le concret et l’impalpable. « Il y a une recherche d’origine dans ma peinture. Une mémoire collective enracinée au fond de chacun de nous. Des souvenirs personnels, des lieux communs… Le thème de la nature, m’a toujours fasciné, il y a quelques années j’avais commencé à peindre des forêts, des bois, avec cette idée constante de lumière, ce fût le premier jet. Quelques années plus tard après avoir abordé la gravure et plus particulièrement le monotype, le sujet végétal est revenu avec une technique différente et plus spontané. L’arbre plus particulièrement m’attire, sans doute par sa majesté son côté immuable, et sa tranquillité apaisante. En parallèle à cette nature, les êtres qui la composent sont souvent dans une dualité- complémentarité homme- animal, à la recherche de leur identité, bercés dans un imaginaire collectif et personnel. Témoins inconnus d’une époque révolue ou en devenir. Je travaille également de plus en plus avec les scolaires autour d’une pratique ou de fresques collectives. J’interviens dans le cadre de concert dessiné. » Formé en premier lieu au dessin et à l’aquarelle, Christophe Forget fait jouer dans sa pratique le trait et la peinture à l’eau pour développer une recherche toujours plus riche autour du fantasme et de la représentation de la nature, son caractère immuable, majestueux et presque sacré. Forêts, arbres, jeux d’ombre et de lumière composent ainsi des peintures aux allures douces, calmes, apaisées. S’initiant ensuite à la technique de la gravure et plus particulièrement au monotype, l’artiste multiplie les interprétations du monde végétal qui s’impose à lui comme un sujet foisonnant de surprises, de mystères, et permettant une expérience spontanée et toujours renouvelée du dessin, des formes et des couleurs. C’est un travail qui procède de l’effacement, creuser la matière, chercher la lumière pour mieux en révéler les ombres et les formes. Une plaque de médium cartonné est enduite d’encres, au rouleau, c’est la première étape, puis vient l’effacement ; par le retrait de la matière, le dessin prend forme. Après un temps de séchage, le support est verni. Site carré d’artistes