Découvert à Puls’art au Mans. Né en 1969, ce jeune artiste argentin vit actuellement près de Bordeaux. De façon ludique et colorée, en traitant de problèmes d’actualité, il touche à l’universel. Dans ses œuvres qui ont un air de parenté avec Antonio Segui l’un de ses compatriotes, il associe toutes sortes de matériaux : huile, cire d’abeille, colle, pigments, gaze…sur des supports de bois ou de cartons. « J’ai commencé à peindre dès mon adolescence. J’ai fait des études de Psychologie tout en suivant des cours aux Beaux Arts de Cordoba en Argentine pendant deux ans. J’ai animé des ateliers d’arts plastiques en hôpital psychiatrique, favorisant l’expression spontanée et créative avec les patients ; expérience forte qui restera un axe dans ma recherche picturale. J’ai eu envie de découvrir l’Europe, sa culture et son art. Je suis arrivé en Espagne en 1999 où j’ai continué à peindre d’une façon très libre en utilisant des matériaux de recyclage. La peinture a toujours été pour moi une recherche personnelle, une façon de me découvrir, d’exprimer mes désirs et mes contradictions, toujours en liaison avec le monde environnant. Après avoir passé quelques années à Grenade en Espagne, je suis venu en France rejoindre ma compagne à Bordeaux et là j’ai commencé à montrer régulièrement mon travail en particulier à Bègles au Centre de la Création Franche. Le fait d’être étranger, de vivre en dehors de l’Argentine m’a permis de trouver mon propre langage pictural et de développer mon travail à partir de mes racines enrichies des années en Espagne et en France. L’éloignement de mon pays, de ma culture, m’a amené à travailler la peinture de manière très directe, en utilisant un dessin simple et fort, ludique et coloré, marqué aussi par une nécessité de représenter la situation sociale et politique en Argentine et plus largement en Amérique Latine. Ce langage a évolué au fil des années d’exil, le travail est devenu plus précis, moins brut, plus construit en conservant toujours un même vocabulaire : les avions, les vaches, les chiens, les multiples bonshommes. Homme primitif et être social à la fois, la peinture est une excuse pour passer la vie à la fois en état d’alerte et de contemplation. » Fernando Cometto