Bourdeau Stéphane

Bourdeau Stéphane

Né en 1976, Stéphane Bourdeau dit ESSEBE, vit et travaille à Derval et Guéméné Penfao 44 « Je suis un peintre autodidacte, ayant commencé la peinture il y a une quinzaine d'années… Déjà c'était mon passe-temps en cours, il n’y avait que les cours d'espagnol au collège qui m'intéressaient. La prof nous faisait travailler sur des photos de Picasso, Dali, Gauguin, etc.... c'était le pied, (même si je suis toujours aussi mauvais en espagnol). Mais j'ai connu Guernica grâce à ses cours, en plus j'ai visité le musée du Prado et vu aussi à Madrid Guernica en vrai, ça déchire ! Plus tard, grâce à mon oncle, je me suis mis à travailler sur des matériaux de récupération… Mes premières expos, je les ai réalisées grâce à des amis qui avaient de petites associations, qui organisaient des concerts. Pour la première, nous avions accroché nos croûtes dans des arbres, que du bonheur ! Cela m'a permis, de prendre confiance. Puis j'ai rencontré un fou qui voulait démocratiser la peinture, il avait monté son petit dépôt vente à Nantes "L'Epicier d'Art" (Quel bordel !!!), dommage que ce soit fini. Dans ce lieu, j'ai rencontré de nouvelles personnes avec lesquelles nous avons monté un collectif "L'Arête inutile". Maintenant je travaille plutôt sur toile (la classe). J'essaie de progresser, putain que c'est dur. » Texte écrit en 2016 pour l’expo 20 au Hang-Art « Bon Bah, il paraît qu’il faut que je me présente. Je dessine depuis l’âge de 10-14 ans. Souvent seul, ne sachant pas quoi faire, en échec scolaire, je dois trouver une voie de garage en sortie de 3ème. Me voilà lancé, je serai « cuisignier » avec un « g » c’est plus classe. C’est ce que j’écrivis sur mon dossier d’orientation. Je me rappelle, je ne savais pas comment on l’écrivait. Et c’est après que j’ai vérifié dans le dictionnaire. Je m’étais loupé encore une fois. Mais bon, « Bon à rien » un jour, « Bon à rien » toujours. Je ne faisais pas exprès d’être aussi mauvais. Bac pro loupé, c’est vrai que je ne faisais plus trop d’effort, me voilà dans la vie active, l’hôtellerie, boulot-boulot-boulot, plus le temps de voir les amis, je dessine, pas trop de jeunesse. Après une mauvaise expérience, je démissionne, je pète les plombs, c’est décidé je serai « fainéant », comme les gens disent, je serai Artiste. Mais on m’avait menti, il ne faut surtout pas être fainéant, ça fait 25 ans que je travaille avec plus ou moins de réussite, de reconnaissance ; on tombe, on se relève, on a des joies, des peines. Quand je croise d’autres artistes, je les vois bosser, trimer et galérer aussi. On dit que l’on a la belle vie mais ce n’est pas si facile. On est dans le doute en permanence. Alors voilà, je dessine de drôles d’oiseaux, des crottes, (on est tous égaux devant la merde), ma vision du monde, ses injustices, voilà tout. J’essaye de m’enrichir, je cultive mon jardin, Voilà » Texte écrit en 2023 pour l’expo 32 au Hang-Art En 2022, Essebe a ouvert un atelier ouvert aux visiteurs à Guéméné Penfao.