Née en 1963 Vit et travaille à Paris Catherine Ursin née à la campagne, dans la Sarthe, retrouve après une période de puces, de souris, d’informatique, de pixels et de logiciels, les matières naturelles, les matériaux organiques accompagnés de sensations primaires et bestiales. Retour aux origines. Recherches… Découverte du métal. La technique du métal force à l’essentiel de la forme ; le matériau coupant que l’on entaille, le combat physique pour le maîtriser est de même nature que les thèmes en eux-mêmes. Ferrailles entaillées, capots de bagnole mordus, bidons grignotés comme tous ces portraits criants ou ces animaux à la dent dure. Matériaux recyclés, fragments de corps, os broyés, réutilisés, revisités. Les résidus d’huile, de peinture, de rouille sont les aléas de la vie de tous ces êtres agrafés, cousus, raccordés par des fils finissant dans une danse grinçante. Soleil ! Me baigner dans une mer de tôles ondulées pour y pêcher des bonshommes de fer, des bonnes femmes d’acier, des animaux de ferraille. Glisser sur des vagues de couleurs, nager dans les ondes de matières, me laisser bercer par des flots de dessins, de collages et plonger dans les profondeurs rejoindre les poissons dorés pour me noyer dans cet océan de bonheurs !... Terre ! Amasser les sables, terres, boues, récupérer les os, crânes, arêtes, dents, conserver les ferrailles, bois, cartons, papiers, stocker les couleuvres écrasées, moineaux aplatis, mulots séchés, garder toutes ces trouvailles, rebuts de la terre, comme des trésors d’enfant pour, un jour, les ressortir sublimés. Fer ! Percer, couper, cisailler, limer, grignoter, découper, combat avec la tôle pour en sortir un petit monde de poissons, de renards, d’oiseaux, de poules, d’hommes et de femmes plus râleurs les uns que les autres, mais jamais bien méchants…