Né en 1935 à Laval, Alain Lacoste devient professeur d’histoire et géographie. Il enseigne sans grande conviction dans le nord de la France (Béthune). Des problèmes familiaux s’ajoutent à son mal être professionnel. Il subit alors une lourde dépression psychologique. « Mon premier rendez-vous avec la dinguerie a été bref mais décisif, la folie s'est logée dans le compartiment bricolage de mon cerveau. Et de là, elle a squatté le reste. » D’abord attiré par l’écriture, il commence à dessiner et à peindre de façon assidue au début des années 70. Suite à son retour en Mayenne, où il a en charge les finances du Conseil Départemental, il se lance dans une production artistique singulière … Sa rencontre avec Robert Tatin, en 1980, sera révélatrice de sa nécessité impérieuse de créer. Pendant les trente années qui vont suivre, Alain Lacoste va développer une œuvre foisonnante et bouleversante, en exploitant l’imprévu dans des matériaux de récupération qu’il glane ici et là (bois morts, galets, vieux tissus, etc.). « Je joue avec le hasard. Je le cherche. Mon travail est résolument anecdotique. Il est l’équivalent des journaux intimes. Sans trop l’avoir cherché, j’ai raconté toute ma vie. » En 2010 - 2011, suite à des problèmes de santé, sa production s’essouffle. Et quand je lui demandais pourquoi il ne montait plus à son atelier, il me répondait : « J’ai tout dit ! ». Alain Lacoste décède le 26 avril 2022. Michel Leroux, mars 2024 Le travail d’Alain Lacoste est présent dans plusieurs collections publiques consacrées à l’Art Brut et apparentés, dont : - Le Musée de La Collection de l’Art Brut à Lausanne. - Le Musée d’Art-Hors-les-Normes « La Fabuloserie » à Dicy. - Le Musée de La Création Franche à Bègles. - Le Musée d’Arts Brut et Singulier à Montpellier. - Le Musée d’Art Naïf et d’Arts Singuliers (MANAS) à Laval. - Le Musée et Jardins Cécile Sabourdy à Vicq-sur-Breuilh.